C 'est au fond un shéma similaire à bon nombre d'affaires de ce genre : une bande de copains, un club de passionnés qui découvre un jour, par hasard, la vérité. Alors qu'il lisait Média Carpe, un jeune carpiste, Fabrice, reconnait formellement dans la rubrique "belles prises" une carpe : elle appartient depuis toujours à un plan d'eau public de sa région, celui de Brognard, et est connue des pêcheurs pour avoir été capturée à de nombreuses reprises. Seul hic, il ne s'agit pas sur la photo de l'étang qu'il connaît !

Voleurs de carpes,
dans le doubs, abstiens toi !
Nous sommes de ceux qui refuseront toujours que le trafic de carpes devienne une histoire banale. Chaque cas doit être répertorié et rendu public, pour qu'à la honte succède un jour la juste répression qui s'impose. Le Doubs a récemment connu, lui aussi, son affaire, son scandale. Mais dans l'Est on ne se laisse pas faire : grâce à une mobilisation des pêcheurs du département, le coupable s'est depuis terré, et ses complices aussi. Récit d'une histoire exemplaire.
d'oeuvre, ils ne tardent pas à obtenir les premiers indices et aussitôt les preuves d'une magouille culottée et inadmissible. Le même Fabrice, en se rendant chez un détaillant de Haute-Saône, retrouve la même photo au mur, pour vanter un site privé du territoire de Belfort ! Chacun défile alors dans le magasin, crier au scandale. Très vite, le site incriminé est identifié et de nombreux témoins apportent la confirmation que plusieurs carpes ont rejoins "miraculeusement" ce plan d'eau.
La passion avec laquelle ces carpistes de valeur se sont insurgés n'a pas manquer d'interpeller autour d'eux, et tandis que leur tract trouvait un écho compatissant parmi les pêcheurs et non pêcheurs, un journaliste de l'Est républicain, séduit, consacra un long article à ce voyage suspect. Titré "Le mystère des carpes qui disparaissent" (pas d'ambiguïté). Le brûlot attaque sans complaisance et tire à boulet rouge sur tous ceux qui auraient un rapport même éloigné avec ce trafic. Sam Bonjean, l'auteur que Serge Ramstein et ses amis semblent ne jamais pouvoir remercier assez, ne se doutait alors peut-être pas de l'impact de son article.
comme nom : "La guerre est déclarée". Une guerre qui commence par un des plus vif manifeste contre le trafic des carpes. On y lit, car personne n'était décidé à rigoler, que les auteurs du tract ont en leur possession des noms? des plaques minéralogiques, des adresses, et que les incriminés ont des morts sur la conscience (morts de carpes, bien sûr). On y apprend en fait surtout la détermination des carpistes locaux à défendre coûte que coûte leur patrimoine carpe, une menace sérieuse pour les gestionnaire malhonnêtes.
Les effets conjugués de l'article et du tract ont conduit à une prise de décision importante, soutenue par la FFPC du territoire de Belfort et le club Génération Carpe : protéger les carpes ayant dépassé les 5 kilos. Comme cela, cà n'a l'air de rien, mais c'était impensable il y a quelques années encore au sein d'une AAPPMA. Bien sûr, on rétorquera encore qu'une telle mesure peut être vaine sans moyen pour la faire respecter : l'engouement pour la protection des carpes fut tel, que les promeneurs eux-mêmes se sont proposés pour la surveillance et le contrôle des carpistes !
Prévenant immédiatement son collègue Serge Ramstein, ils décident de donner l'alerte, et de mener leur propre enquête. Tout le club à pied
En effet, les choses sont allées ensuite assez vite. Un tract a été placardé et distribué un peu partout, qui portait
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